l’effet des bêta-bloquants (aténolol et métoprolol) sur la fréquence cardiaque d’exercice et le double produit lors d’une épreuve à l’effort maximal exécuté en avant-midi et en après-midi chez des patients atteints d’une maladie coronarienne

Monique Dufour Doiron, Denis Prud’homme, and Pierre Boulay Appl. Physiol. Nutr. Metab. 32(4): 664–669 (2007)

 


Résumé : Le but de cette étude était d’investiguer l’effet des bêta-bloquants (aténolol et métoprolol) sur la fréquence cardiaque d’exercice et le double produit lors d’une épreuve à l’effort maximal exécuté en avant-midi et en après-midi chez des patients atteints d’une maladie coronarienne. Vingt et un patients (59,9 ± 8,9 ans) atteints d’une maladie coronarienne et sous la médication de l’aténolol ou du métoprolol ont participé à cette étude. Tous les sujets ont été soumis à deux épreuves à l’effort deux à trois heures et huit à 10 heures après la prise de leur médication. Aucune différence significative n’a été observée pour la capacité fonctionnelle (aténolol : 8,3 ± 1,9 vs. 8,3 ± 2,1 METs; métoprolol : 8,8 ± 2,0 vs. 8,7 ± 2,0 METs) et la perception de l’effort (aténolol : 7,4 ± 1,9 vs. 7,4 ± 1,7 METs; métoprolol : 7,2 ± 1,5 vs. 6,8 ± 0,9 METs) entre les deux épreuves à l’effort chez les deux groupes. Cependant, il y avait une différence dans la réponse cardiovasculaire et ischémique entre l’épreuve à l’effort maximal exécuté en avant-midi et celle de l’après-midi. Les sujets qui étaient traités avec l’aténolol ont démontré un meilleur contrôle général de leur fréquence cardiaque et de leur double produit pendant l’épreuve à l’effort maximal en après-midi. Une différence significative a été obtenue entre la fréquence cardiaque maximale atteinte en avant-midi et en après-midi (11 ± 8 vs. 19 ± 9 beats·min–1; p = 0,05) pour le groupe traité avec le métoprolol. Toutefois, la différence du double produit n’était pas significative (31 ± 30 vs. 54 ± 28 mmHg·beats·min–1·10−2; p = 0,09). De plus, près d’un quart des sujets, qui ont eu une épreuve à l’effort maximal normale en avant-midi, ont démontré une réponse électrocardiographique anormale et (ou) ischémie quand le test a été fait en fin d’après-midi. Ces changements étaient plus prévalent chez les sujets traité avec le métoprolol. Les résultats de cette étude démontrent qu’il y a une variation considérable de la réponse cardiovasculaire en fonction de la période de la journée lors d’une épreuve à l’effort maximal chez des patients atteints d’une maladie coronarienne et sous la médication d’un bêta-bloquant.

Correspondance:

Yvan Campbell, kinésiologue

Courriel : yvanc@yvanc.com